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CORRESPONDANCE

Que devenez-vous ? Vous seriez bien gentil de m’écrire pour me donner de vos nouvelles. Le bon Tourgueneff est repris d’un accès de goutte. Je n’ai aucune révélation des autres amis.

Moi, je pioche d’une façon insensée, et je suis un peu échigné. Vous me verrez vers le jour de l’an.

Re-bravo. Je vous embrasse de toutes mes forces. Votre vieux.

Ma lettre n’a pas de chic. Mais il est temps d’aller se coucher. Mes respects à Madame Daudet. Deux baisers sur les joues de votre môme.


1718. À SA NIÈCE CAROLINE.
Croisset, vendredi, 10 h. ½, 23 novembre 1877.
Mon pauvre Caro,

Mon épître ne sera pas longue, car il faut que je m’habille et que je déjeune pour aller à la Bibliothèque, où je retournerai probablement demain. Trois jours de suite à Rouen ! Vois-tu ça ! Y a-t-il, dans l’antiquité, de plus grands exemples d’héroïsme !

L’inauguration du buste du père Pouchet s’est très bien passée : un M. B*** (qui n’est pas B*** le médecin) a prononcé un discours stupide, un vrai morceau ! Celui de Pennetier était convenable, ainsi que celui du maire ; mais le bon Georges a ému son auditoire par quelques paroles bien senties.

Parmi les autorités se trouvait Limbourg, qui