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CORRESPONDANCE


DE


GUSTAVE FLAUBERT

1359. À MADAME RÉGNIER.
Samedi soir [janvier 1873.].

Je persiste à vous jurer ma parole d’honneur que je n’ai pas reçu vos trois lettres. J’en ai reçu une après la mort de ma mère, où vous vous étonniez de n’avoir pas eu de billet de faire part. Or, ce billet, je l’avais écrit moi-même. Il y a donc un guignon sur notre correspondance ?

Quant au Dalloz, vous me permettrez de ne point aller chez lui parce que : 1o ma recommandation serait parfaitement inutile, et 2o que ledit Dalloz n’a jamais manqué les occasions de m’être désagréable. Il m’avait promis de m’acheter Aïssé pour sa feuille de chou ; puis il a refusé le manuscrit et a fait débiner la pièce par cet excellent M. Paul de Saint-Victor, etc., etc.

En résumé : je n’ai jamais reçu le moindre service d’aucun journal. Des promesses tant qu’on en veut, et puis rien. J’ai été l’année dernière trois fois aux Débats et j’ai écrit six lettres