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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Je viens d’écrire au Moscove pour lui dire que je l’attends toujours le 10 septembre et que mon intention est de le mener dans divers endroits, à Dieppe entre autres. Mais quelles seront les personnes que tu auras chez toi vers le 15 ou le 16 ? Sera-ce les Censier, la mère Heuzey, tes élèves ? Il me faut de l’éluite, bien entendu.

Adieu, pauvre chère fille. Quoiqu’il n’y ait pas longtemps que je ne t’ai vue, je m’ennuie de toi, et voudrais bien baiser sur les deux joues ta bonne et jolie mine. Tels sont les sentiments de ta

Vieille Nounou.


1395. À GEORGE SAND.
Croisset, vendredi 5 septembre 1873.

En arrivant ici, hier, j’ai trouvé votre lettre, chère bon maître. Tout va bien, chez vous ; donc, Dieu soit loué !

J’ai passé le mois d’août à vagabonder, car j’ai été à Dieppe, à Paris, à Saint-Gratien, dans la Brie et dans la Beauce, pour découvrir un certain paysage que j’ai en tête, et que je crois avoir enfin trouvé aux environs de Houdan. Cependant, avant de me mettre à mon effrayant bouquin, je ferai une dernière recherche sur la route qui va de La Loupe à Laigle. Après quoi, bonsoir !

Le Vaudeville s’annonce bien. Carvalho, jusqu’à présent, est charmant. Son enthousiasme est