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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Je suis donc revenu ici où j’ai travaillé pendant un mois d’une façon gigantesque, quatorze heures, et une fois dix-huit heures par jour ! Bref la chose est faite. Carvalho est venu ici en entendre la lecture samedi dernier et me paraît fort content. Il croit à un succès.

Si l’on rend l’Oncle Sam de Sardou, je ne passerai qu’en janvier, ce que je souhaite ; sinon, je serai joué en novembre.

Je suis éreinté et je dors beaucoup. Voilà mon histoire.

Maintenant, je vais me remettre à mes effroyables lectures pour mon bouquin, que je ne commencerai pas avant un an.

Et toi, pauvre vieux, comment vas-tu ?

Merci de ton livre, mais je le connais déjà. Ce qui ne m’empêchera pas de le relire, car je le trouve très instructif, très amusant, très bien fait.  


1382. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Jeudi [3 juillet 1873].

Comment se fait-il que depuis si longtemps je n’aie entendu parler de vous, Princesse ?

Votre silence commence à m’inquiéter, je n’ai rien de plus à vous dire, ou plutôt c’est ce que j’ai de plus important à vous dire.

Carvalho est venu ici, samedi dernier, entendre la lecture du Sexe Faible et il m’en a paru très content. Il croit à un succès.

Si L’Oncle Sam de Sardou est rendu par la cen-