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DE GUSTAVE FLAUBERT.

portes ? Il en a eu pour trois heures de voiture. C’était afin d’être plus longtemps avec moi ! Voilà des procédés qui attendrissent.


1370. À SA NIÈCE CAROLINE.
[Croisset]. Nuit de mardi [20-21 mai 1873].

Quelle ne fut pas ma surprise hier matin en recevant ta lettre de samedi, datée de Fontainebleau ! Cette attention-là m’a fait bien du plaisir, ma chère Caro, et je t’en remercie.

Oui, je connais les livres, et même la personne du bonhomme Dennecourt, dit « le Sylvain ». Si tu te promènes à pied dans la forêt, tu as pu te convaincre qu’il s’y est livré à des travaux gigantesques. Moi, je me suis promené hier dans Rouen, dans l’unique but d’y faire des achats. Que n’ai-je point acheté ! des rideaux de vitrage, des serviettes, des draps, une toile cirée, un garde-manger, etc. ; car la pauvre maison de Croisset manque de bien des choses. Je tâche de la recaler, et même je ne voudrais pas que tu vinsses avant que tout n’y soit établi dans mes idées ; ce sera, je crois, vers la fin de la semaine prochaine, c’est-à-dire le commencement de juin.

Serait-ce exaspérer par trop mon beau neveu que de lui demander timidement quand se fera le voyage de Liverpool ? et l’époque où vous viendrez chez la Nounou ?

J’ai eu, ce matin, bien du mal pour le place-