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DE GUSTAVE FLAUBERT.

croyez être joué ? J’aurais besoin de le savoir pour mes petites dispositions personnelles.

Donnez-moi quelques détails sur votre affaire ; vous me ferez plaisir.

Tout à vous.


1503. À SA NIÈCE CAROLINE.
[Croisset], dimanche 11 octobre 1874.

Weinschenk, Zola et Banville m’ont répondu que je ne serais pas appelé à Paris, avant la première quinzaine de décembre. Donc, mon pauvre loulou, tu vas pouvoir passer à Croisset tout le mois de novembre comme c’était ton intention. Tu sais que je compte là-dessus absolument et si tu me faisais la « crasse » de manquer à ta parole, je serais indigné, ou plutôt déçu, car Vieux ne peut s’indigner contre sa chère fille.

La pièce de Zola sera jouée vers le 25. J’irai voir la répétition et la première, tant pour l’auteur que pour moi-même. Ce sera un dérangement de deux jours. Après la pièce de Zola, on jouera (par charité), le Mangeur de fer d’Ed. Plouvier, qui crève de misère et de maladie. Je pourrais réclamer mon tour, mais je n’en fais rien, d’autant plus que ce retard m’arrange.

J’aurai le temps, d’ici là, de mettre bien en train mon premier chapitre (celui de l’agriculture), lequel commence à se dessiner nettement dans mon imaginative. Mon Prologue sera fait demain ; il me manque, pour l’avoir fini, de m’être promené la nuit avec une chandelle dans le