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CORRESPONDANCE

Le dit Banville m’a donné pour le Sexe faible quelques bons avis que je tâcherai de suivre.

Tourgueneff m’a envoyé hier trois articles d’une gazette de Berlin sur Saint Antoine. L’auteur de ces articles, qui est un de ses amis, demande à traduire Salammbô. Quand tu seras ici, tu me traduiras, toi, lesdits articles élogieux à la gloire de Vieux.

Bouvard et Pécuchet arrivent dans leur maison de campagne ; j’espère avoir fini le premier chapitre ou introduction à la fin de la semaine prochaine.

Je suis comme toi, je n’ai aucune envie de m’en aller à Paris, ce beau pays m’attirant de moins en moins.

Pas drôle, hein, la compagnie des Lillebonnais ! Je te répète qu’il n’y a que moi.

Il est vrai que samedi j’étais très souffrant. Ces mêmes douleurs qui sont, je crois, la suite de ma dysenterie, ne m’ont définitivement quitté qu’hier.

Adieu, pauvre chérie. Il me tarde de te voir. Nous avons bien des choses à nous dire.

Je t’embrasse.

Ta vieille Nounou.


1502. À ÉMILE ZOLA.
Croisset, jeudi 8 octobre [1874].
Mon cher Ami,

Comment vont les répétitions ? Charpentier m’a écrit que vous étiez désolé. Est-ce vrai ?

Pouvez-vous me dire le moment précis où vous