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CORRESPONDANCE

hier. Il faudrait faire faire tout de suite des spécimens pour les couvertures.

J’irai chez vous à la fin de la semaine. Mais pas pour déjeuner. C’est trop dangereux !

Je m’absente de Paris pour deux ou trois jours.

Tout à vous, mon bon. Votre.


1495. À SA NIÈCE CAROLINE.
[Croisset]. Samedi soir, 5 heures [19 septembre 1874].

Comment ! pas de lettre ! Vieux croyait bien en trouver une, ici, à son retour ! et Vieux en est d’autant plus marri qu’il se trouve présentement souffreteux. Depuis jeudi matin, je suis en proie à une colique abominable ; à peine si je peux me tenir sur mes jambes. Je ne fais que monter et descendre l’escalier. Enfin, si je ne vais pas mieux lundi, j’emploierai des moyens énergiques ! Cette indisposition me cause une telle fatigue que j’ai dormi hier quatorze heures d’affilée, et cette nuit douze.

J’ai trouvé ici Mlle Julie, enchantée d’être revenue dans sa maison et d’y voir ! Il lui semble qu’elle renaît. Elle distingue des choses qu’elle n’avait pas vues depuis plusieurs années. Cependant elle est loin d’être guérie ; son œil droit se rétablit difficilement.

On m’a renvoyé aujourd’hui, de Paris, la lettre ci-jointe, à laquelle je prie ton mari de faire droit. Je croyais cette affaire terminée. Qu’elle le soit donc ! et promptement.