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DE GUSTAVE FLAUBERT.

ni la moindre aventure ; ma solitude est complète.

Je n’ai que mes rêves littéraires pour me tenir compagnie. Quant aux souvenirs, j’en suis accablé comme un vieux.

Je songe à vous avec attendrissement et je vous baise les deux mains, Princesse.

Votre.


1492. À SA NIÈCE CAROLINE.
Paris, dimanche [13 septembre 1874].
Ma Chérie,

Je serai revenu à Croisset jeudi, pas avant, car il faut que je reste ici jusqu’à mercredi pour assister à une première de Cluny qui m’intéresse.

J’ai passé mon après-midi à une répétition pour juger du mérite de divers acteurs, et je recommence demain et mercredi ce même exercice.

J’ai trouvé une actrice qui vient de Rouen et qui a du talent, Mme Harmet.

J’ai refusé un acteur pour le rôle du Ministre et j’attends avec impatience l’audition de Mlle Kléber, destinée à celui de la Cocotte.

Malgré tes répugnances et ton sinistre pressentiment, je crois que le Sexe faible peut réussir.

D’ailleurs, pourquoi ne pas faire jouer une chose que l’on trouve bien ? et puis, je deviens de