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DE GUSTAVE FLAUBERT.

ce matin des nouvelles de Julie. On doit lui donner aujourd’hui des lunettes, c’est-à-dire qu’elle va bientôt sortir de l’hôpital. Il est probable que je la trouverai à la maison quand j’y rentrerai.

Il faudra que nous nous occupions de la loger quelque part, pour le temps où je ne suis pas à Croisset.

Adieu, pauvre chère fille. Écris-moi encore ici pour la fin de la semaine, et aime toujours

Ta vieille Nounou.

Décidément, le Rigi m’a fait du bien. Je monte les escaliers sans essoufflement et je suis beaucoup moins rouge et moins nerveux.


1491. À LA PRINCESSE MATHILDE.
[Septembre 1874].
Princesse,

Vous êtes-vous bien amusée chez M. André ? Popelin m’avait transmis son invitation. L’idée de vous trouver là-bas et de passer quelques jours avec vous me tentait beaucoup, mais je m’étais tellement trimbalé, depuis quelque temps, qu’il a fallu être raisonnable ; la semaine dernière d’ailleurs, j’étais en proie à une incommodité qui eût été fort désagréable pour les convives. Mais le lendemain m’a guéri. Je vous engage à vous méfier de cette petite épidémie qui court partout.

Quel beau temps il a fait depuis un mois ?