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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Il venait d’en partir, avec sa dame de compagnie, qui a été un sujet d’épatement pour les bourgeoises de la localité.

Comment allez-vous ? Vous seriez bien bonne de m’envoyer un peu de votre inqualifiable et chère écriture. Très prochainement du reste, j’irai peut-être un soir vous demander à dîner, car il faudra que j’aille bientôt à Paris pour mes affaires théâtrales. Je serai payé du dérangement par le plaisir de vous voir.

En vous baisant les deux mains, Princesse, je suis votre vieux dévoué.


1485. À SA NIÈCE CAROLINE.
[Croisset]. Dimanche, 4 heures, 16 août 1874.

Quel beau temps ! ma chérie. Quel calme autour de moi, et quelle solitude ! Il faut être parfois robuste pour l’endurer. Mais enfin aucun bourgeois ne m’embête par ses discours ou le spectacle de sa personne ! C’est l’important. N’importe ! il y a des moments où le cœur s’ennuie.

Bouvard et Pécuchet continuent leur petit chemin. J’espère avoir fini le premier mouvement du premier chapitre dans quatre ou cinq jours ; ce sera toujours cela de fait ! Mais la mise en train est bien difficile…

Le bon Laporte est venu avant-hier m’inviter pour jeudi prochain à déjeuner ou à dîner. Cette question n’est pas encore réglée.

Julio s’est uni morganatiquement à une jeune