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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Et on a fait des articles sur mes domiciles, sur mes pantoufles et sur mon chien. Les chroniqueurs ont décrit mon appartement où ils ont vu, « aux murs, des tableaux et des bronzes ». Or, il n’y a rien du tout sur mes murs. Je sais qu’un critique a été indigné que je ne lui aie pas fait de visite ; et un intermédiaire est venu me le dire ce matin en ajoutant : « Que voulez-vous que je lui réponde ? —… — Mais MM. Dumas, Sardou et même Victor Hugo ne sont pas comme vous. — Oh ! je le sais bien. — Alors, ne vous étonnez pas, etc. »

Adieu, chère bon maître adorée, amitiés aux vôtres. Baisers aux chères petites, et à vous toutes mes tendresses.

P.-S. — Pourriez-vous me donner une copie ou l’original de la biographie de Cruchard ? Je n’ai aucun brouillon et j’ai envie de la relire pour me retremper dans mon idéal.


1445. À ALPHONSE DAUDET.
Mardi soir [17 mars 1874].
Mon cher Ami,

Vous m’avez rendu un tel service en me rappelant à l’orgueil, que je ne sais comment vous exprimer ma reconnaissance. Mais voici deux anecdotes qui vous feront plaisir :

1o  Heugel, un des administrateurs du Vaudeville, m’a sifflé ! à ce que soutient Peragallo.