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DE GUSTAVE FLAUBERT.

et de Julien, entente qui se fait par des apartés, tandis que les deux femmes sont avec Rousselin. 2o Murel profite de l’occasion pour demander Louise officiellement. Il l’a déjà tant de fois demandée que cette demande doit différer des autres, être plus forte, plus évidente. 3o Il est indispensable de montrer l’amour de Louise ; autrement sa résistance, au IVe acte, n’aurait pas de sens et serait sans préparation. 4o Quant à l’inconvenance qu’il y a à faire cette demande dans un lieu public, elle est relevée par Mme Rousselin elle-même. 5o La présence des femmes au Salon de Flore ? Mais Louise dit que c’est une ruse d’elle, pour parler à Murel ! 6o Il faut montrer que Mme Rousselin a réussi, et qu’elle mène son mari par le nez. On ne la verra plus, c’est bien le moins qu’elle paraisse une dernière fois. 7o Raison majeure : sans femme, l’acte est triste comme peinture. Je suis, pour ma part, écœuré par cette masse de vilains costumes, cette quantité d’hommes ; un peu de robes délassera la vue. On a fait pendant cet acte assez de vacarme, tout ne doit pas être subordonné au mouvement ou à ce qui passe pour tel. Sacrifions aux Grâces !

Enfin, mon cher ami, je ne trouve pas moyen de changer la scène en question. Ce que j’ai fait n’est pas bon, mais ce que vous me proposez est pire. De cela, j’en suis sûr.

Je vais aujourd’hui tâcher de mettre en scène, moi-même, cette fin d’acte. Nous verrons ce qui en résultera. Vous conviendrez que vous n’avez pas même essayé de voir ce qu’elle donnerait.

Sur cette partie, je n’ai pas besoin de vous dire que Goudry et Saint-Germain partagent mon avis. Quant à Delannoy, c’est vous qui l’avez cor-