Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 7.djvu/111

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
105
DE GUSTAVE FLAUBERT.

« tours dans mon sac ». Enfin je crois que je vais devenir pratique !!! Pourvu que je ne devienne pas idiot ! ce qui en est souvent la conséquence.

Mais comme le père Hugo va faire paraître d’ici à un mois un roman en trois volumes intitulé Quatre-vingt-treize, il nous faudra attendre pour paraître que ce livre-là ait produit son effet. On va néanmoins imprimer tout de suite. Tu vois, ma chère fille, que je ne m’endors pas !

Mon plus grand souci est maintenant de trouver un amoureux (pour le rôle de Julien), ce qui ne me paraît point facile : les jeunes acteurs d’à présent ne comprennent rien à la poésie et à la passion. De mon temps on en aurait trouvé à remuer à la pelle !

Ce matin, j’ai déjeuné chez Mme Carvalho, et demain j’irai la voir dans l’Ambassadrice.

Ta Nounou qui t’aime.

Il fait très froid. Le vent vous coupe la margoulette.


1427. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Dimanche soir [28 décembre 1873].

Que devenez-vous ? Je m’ennuie de n’avoir pas de vos nouvelles, Princesse ! êtes-vous revenue de Paris ?

Donnez-moi, je vous prie, le numéro de votre nouvelle maison dans la rue de Berri.

Quant à moi, je continue à n’être pas d’une gaieté folle. Cependant je travaille beaucoup, et