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CORRESPONDANCE

Je demande seulement à être averti trois jours d’avance ; d’ici-là, je reste le bec dans l’eau.

J’ai une consultation écrite du notaire Duplan, qui a pris connaissance de toutes mes paperasses, celles qui me regardent personnellement et celles qui regardent Bouilhet. Mon affaire, à moi, est très simple. À partir du 1er janvier 73, je rentre dans tous mes droits, sauf pour l’Éducation sentimentale, dont Lévy a encore l’exploitation pour 7 ans. Mais les traités de Bouilhet sont pitoyables ! il n’y a rien à faire pour Melaenis ! et ses droits sur Festons et Astragales sont sujets à contestation.

J’ai fait demander par plusieurs personnes le volume de Festons et Astragales ; on a répondu qu’il était épuisé, mais que la maison Lévy allait faire « une édition complète des œuvres de M. Bouilhet » et puis, le soir même, j’ai reçu un mot de Croubat me prévenant officiellement qu’on allait faire une édition bon marché de l’Éducation sentimentale.

Mystère ! problème !

Trois journaux ont annoncé la prochaine apparition de Saint Antoine ! — Qu’est-ce que cela veut dire ? En tout cas, Lévy va être payé par moi, cette semaine. Tu seras quitte envers lui. Après quoi, nous verrons.

Peut-être, comme il s’agit, avant tout, d’avoir une édition complète de Bouilhet, vaudrait-il mieux caller, car Lévy ne cèdera jamais Melaenis, etc.

Quant à moi, je suis si dégoûté de toute publication que j’ai remercié Lachaud et Charpentier. Je pourrais maintenant vendre Bovary et Salammbô, mais le vomissement que me donnent de sem-