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CORRESPONDANCE

Saint-Ybars surgit avec un traité et force l’Odéon à le jouer avant la mère Sand. Or, comme le Bâtard[1] fait de l’argent, et que l’Affranchi[2] ne sera pas représenté avant le commencement de décembre, cela rejette Aïssé je ne sais quand[3]. Rien n’est encore absolument décidé. Mais je suis contrarié à cause du petit Philippe.

Le retard de la pièce entraîne celui du volume de vers, etc., etc. Quoique je n’aie rien à te dire, j’éprouve un besoin démesuré de te voir et d’embrasser mon vieux Max.

Amitiés au Major ; tendresses au Mouton.

Et à toi,

Ton G. F.

1071. À GEORGE SAND.
[Paris, 14 octobre 1869.]
Chère Maître,

Non ! pas de sacrifices ! tant pis ! Si je ne regardais pas les affaires de Bouilhet comme miennes absolument, j’aurais accepté tout de suite votre proposition. Mais : 1o  c’est mon affaire ; 2o  les morts ne doivent pas nuire aux vivants.

  1. Le Bâtard, par Alfred Touroude.
  2. L’Affranchi, de Latour-Saint-Ybars.
  3. Le 14 octobre, M. de Chilly écrivait à Flaubert : « Au cas, où par suite du succès de la pièce de Mme Sand qui doit précéder Mademoiselle Aïssé, il y aurait impossibilité de faire passer la pièce de Bouilhet du 25 février au 10 mars prochain, vous aurez le droit d’exiger qu’elle soit reportée à la prochaine saison théâtrale et représentée du 20 octobre au 20 novembre 1870.