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CORRESPONDANCE

Allons, adieu. J’espère te voir bientôt. Rapporte-moi les livres que tu ne lis plus.

Je t’embrasse très fort.

Ton vieil oncle.

1066. À SA NIÈCE CAROLINE.
[Croisset] Mercredi, 6 h. ½ [15 ? septembre 1869.]
Mon Loulou,

Ta grand’mère va très bien depuis ton départ. Lundi et hier elle a fait avec moi un bon tour de jardin, et bien qu’elle te regrette beaucoup et parle de toi sans cesse, elle est moins triste que pendant ta présence. La raison en est qu’elle se désole moins de sa surdité pendant les repas. Tout est là !

J’ai été aujourd’hui à Rouen déjeuner chez Mme Perrot[1] et faire une visite au général Valazé. Devine quel est le personnage qui est entré dans son cabinet pendant notre dialogue ? L’horloger ! Le général ne comprenait pas ce qu’il venait faire, et il n’a pas compris davantage mon hilarité.

J’attends une lettre de toi me narrant le dîner d’Ouville. Je vais ce soir me mettre à faire gueuler Isis dans les ténèbres. Toutes mes notes sont relevées et mes mouvements préparés.

Tourgueneff me fait faux bond. Je viens de recevoir de lui le télégramme suivant : « Obligé

  1. Mère de Janvier de la Motte, préfet de l’Eure.