Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 6.djvu/73

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
67
DE GUSTAVE FLAUBERT

à Paris. D’ailleurs mon domestique m’y fera tous les matins une visite pour m’apporter les lettres et les épreuves.

Écris-moi donc boulevard du Temple, jusqu’à nouvel ordre.

J’accepte le silence de Préault et je t’en remercie.

Ton Vieux.

J’ai donné hier, au Moniteur, Sombre Amour.


1060. À SA NIÈCE CAROLINE.
Paris, mercredi, 11 heures [8 septembre 1869].
Mon cher Carolo,

Je ne pourrai pas aller à Dieppe avant le 20 ou le 25 du mois. D’ici là, fais donc tout ce que tu voudras. J’espère que mes peintres auront fini complètement, cette semaine. Toute la semaine prochaine sera prise par mon tapissier, puis il faudra déménager et emménager !

Je n’ai presque plus de meubles. Tu ne saurais croire le mouvement de tristesse qui m’a pris, lundi, quand j’ai vu partir mon grand fauteuil de cuir et mon divan. Cela me fait de la peine de quitter mon boulevard du Temple, où je laisse des souvenirs très doux. Tu y es mêlée, ou plutôt tu y tiens une grande place, pauvre chérie. Enfin, il faut être philosophe pour cela comme pour tout le reste.

J’ai, hier, dîné chez le père Cloquet, avec ton