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CORRESPONDANCE

Quelle abominable chaleur, n’est-ce pas ? Tout le monde répète cette phrase, et on a des figures lamentablement grotesques.

Je vous baise les deux mains Princesse, et suis

entièrement à vous.

1034. À LA PRINCESSE MATHILDE.

Non, Princesse, je n’étais pas malade hier, mais éreinté, ayant été deux fois à l’hôpital Sainte-Eugénie. J’ai dîné à dix heures du soir, il était trop tard pour m’habiller et pour aller chez vous.

Je prendrai ma revanche mercredi. Comment vous exprimer l’attendrissement que me procure votre court et charmant billet ?…

Ce soir, je vais au concert chez votre impérial cousin. Vous y verrai-je ? Espérons-le. En tout cas, à mercredi.

Je vous baise les deux mains, Princesse, et suis, vous le savez, le vôtre.


1035. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Mardi 5 heures [juillet 1869].
Princesse,

J’ai à vous annoncer la mort de mon pauvre Bouilhet. Je viens de mettre en terre une partie de moi-même, un vieil ami dont la perte est irréparable !…