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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Caro, ma pauvre fille. Ce qui adoucit un peu pour moi l’amertume de notre séparation, c’est l’idée que tu vas mieux, il me semble. J’ai été heureux aussi de voir que ton brave mari était mieux dans ses affaires, enfin que « l’horizon s’éclaircissait », comme on dit en politique.

En débarquant du chemin de fer, j’ai été à l’Hôtel-Dieu, où je n’ai trouvé personne. Tout le monde était à la Vaupalière, chez le divin Dubreuil.

Demain je dîne chez Mme Lapierre. Lundi j’aurai à déjeuner Philippe, peut-être accompagné de sa mère.

D’Osmoy m’a écrit, de lui-même, qu’il viendra passer quelques jours avec moi à partir du 15 de ce mois. Aucune nouvelle de Tourgueneff.

Les maçons sont en train de réparer le toit.

Que te dirais-je bien encore ? Je varie mes lectures médicales avec les traités sur l’éducation. J’avale des volumes coup sur coup et je prends des notes. Mes bonshommes se dessinent dans mon esprit et l’ensemble se corse. Telle est la cause de la bonne humeur (présente) de

Vieux.

1337. À SA NIÈCE CAROLINE.
Croisset, mercredi [9 octobre 1872].
Chère Caro,

Je suis fort étonné ! Pas un mot de toi depuis huit jours ! Es-tu malade ? Ta lettre s’est-elle