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DE GUSTAVE FLAUBERT.

raient remplacer toute une page de conversation. Exemple : la deuxième colonne du premier feuilleton.

Quel PION je fais, hein ? C’est vous qui l’avez voulu, tant pis !

Comment faut-il vous renvoyer les Bordjia ? Par la poste ?

Je vous serre, ou plutôt je vous baise les mains, et suis, madame, tout à vous.


1332. À SA NIÈCE CAROLINE.
Croisset, vendredi, 5 heures [27 septembre 1872].

Tu penses bien, mon loulou, que je n’irai pas demain à Dieppe, puisque tu dois venir jeudi, n’est-ce pas ? Mais ne manque pas, autrement ma malédiction t’est destinée.

Quel temps ! Il pleut sans discontinuer et les habits en sont, même dans les appartements et malgré le feu, gras d’humidité.

Ma seule distraction est d’embrasser mon pauvre chien, à qui j’adresse des discours. Quel mortel heureux ! Son calme et sa beauté vous rendent jaloux.

Les maçons ont enlevé les feuilles de dessus les toits, et vont se mettre à réparer le corps de garde[1]. Voilà toutes les nouvelles.

J’ai le bras fatigué à force de prendre des notes.

Pauvre chat, comme je te plains avec tes

  1. Cabane dans le jardin de Croisset, où logeaient les douaniers.