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CORRESPONDANCE

la barbe, ce qui le rend hideux. Voilà des nouvelles bien intéressantes.

Faut-il que je sois vertueux pour résister aux séductions que tu m’offres, Mme Lapierre, Frankline et Mme Roquère ! C’est comme ça pourtant. Tu n’as pas besoin de moi puisque tu as « de la compagnie ».

Ton vieux bedollard, ton vieux pis-aller t’embrasse.

Quels livres veux-tu que je t’envoie ? Et comment te les envoyer ? Tu trouveras à Dieppe beaucoup de ceux que je t’ai indiqués (dans la collection Charpentier).


1323. À SA NIÈCE CAROLINE.
[Croisset]. Jeudi [5 septembre 1872].

Rien ne peut me faire plus plaisir que te savoir en bonne santé, pauvre loulou ! Est-ce Luchon qui t’a raffermie ? Laisse-moi le croire. Ça me flatte. J’ai été bien maussade pendant tout ce temps-là. Je t’aurais souhaité un compagnon plus aimable et surtout plus sociable. Mais je crois que tu ne pouvais pas en avoir de plus hygiénique.

Reprends courage, pauvre fille, continue à peindre avec cette bonne Frankline : il me semble que sa compagnie doit te faire du bien. Franchement, si tu m’avais eu en tiers, je vous aurais