Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 6.djvu/414

Cette page a été validée par deux contributeurs.
408
CORRESPONDANCE

une absence complète de coquetterie littéraire. Ne me méprise pas pour cela, mon Caro, et aime toujours

Vieux.

1322. À SA NIÈCE CAROLINE.
[Croisset.] Dimanche [1er  septembre 1872].
Mon pauvre Caro,

Je n’irai pas à Dieppe maintenant. Je préfère y aller plus tard. Il faut bien que je m’habitue à vivre dans la solitude.

[…] Il faudrait que ton mari m’envoyât cette semaine mille francs. Rien ne m’embête plus que de lui demander perpétuellement de l’argent ! mais comment faire ! Il me tarde que tout soit arrangé, que je touche mes minces échéances à époques fixes, sans importuner de temps à autre ce brave Ernest.

N. B. — Autre commission pour lui : il pleut dans la chambre de notre pauvre vieille. Pendant que nous étions à Luchon, le plafond a été traversé et le même accident s’est renouvelé cette semaine. Il est donc indispensable que l’on fasse, une fois pour toutes, une bonne réparation au toit, avant l’hiver. Autrement, tout serait perdu dans la chambre et des frais considérables s’en suivraient.

Parlons de choses plus amusantes (transition à l’espagnole). Qu’as-tu donc fait, mercredi dernier, pour séduire le ménage Raoul-Duval ? Ils m’ont