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DE GUSTAVE FLAUBERT.

vous renouveler mes remerciements et vous dire, Madame, que je suis entièrement vôtre.


1032. À SA NIÈCE CAROLINE.
[Croisset.] Mercredi, 7 juillet 1869.

Quelle bonne lettre tu m’as écrite, mon pauvre loulou ! (je parle de celle du 27 juin). Nous avons, hier, reçu votre dépêche de Drontheim.

J’y ai répondu, une heure après, en revenant de conduire au chemin de fer ta bonne maman et les dames Vasse. Il me semble que vous n’allez pas tarder à revenir ? Savez-vous maintenant l’époque à peu près certaine de votre retour ?

Monseigneur est parti pour Vichy il y a huit jours ; il ira ensuite au Mont-Dore. On ne sait pas au juste ce qu’il a. Sa terrible hypocondrie doit avoir une cause organique. Mais peut-être que non ! il m’a navré les deux dernières fois que je l’ai vu. Sa maladie, outre qu’elle m’afflige beaucoup, pour lui, me gêne dans mes petites affaires personnelles, car nous devions ensemble revoir mon roman. Quand sera-t-il en état de s’occuper de cette besogne ? S’il ne revient pas dès le commencement d’août, je serai obligé de revenir ici dans le mois de septembre. Tout cela détraque mes vacances ; mais il faut avoir de la philosophie !

Croirais-tu que je ne pense pas du tout à mon roman ? Saint Antoine m’occupe entièrement, d’une