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CORRESPONDANCE

recommencé mes lectures à la bibliothèque. Si nul embarras ne me survient, j’espère avoir fini Saint Antoine cet été.

D’après le petit aperçu de mes occupations, vous voyez, chère Madame, que je n’ai guère eu le temps de vous écrire. Quant à vous oublier, est-ce possible ?


1268. À GEORGE SAND.
[Paris, mi-février 1872]
Chère bon Maître,

Pouvez-vous, pour le Temps, écrire un article sur Dernières Chansons ? Cela m’obligerait beaucoup. Voilà.

J’ai été malade toute la semaine dernière. J’avais la gorge dans un état affreux. Mais j’ai beaucoup dormi et je re-suis à flot. J’ai recommencé mes lectures pour Saint Antoine.

Il me semble que Dernières Chansons peut prêter à un bel article, à une oraison funèbre de la poésie. Elle ne périra pas, mais l’éclipse sera longue et nous entrons dans ses ténèbres.

Voyez si le cœur vous en dit, et répondez-moi par un petit mot.


1269. À THÉOPHILE GAUTIER.
Jeudi matin. [Mi-février 1872]
Cher vieux Maître,

J’ai oublié, hier, de te dire cette phrase : « Tu serais bien gentil de faire un article sur Dernières