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CORRESPONDANCE

1252. À MADAME RÉGNIER.
Paris, mercredi soir [Fin 1871 ou début [1872].

Hier soir, me trouvant par hasard « du loisir », j’ai lu tout d’une haleine votre effrayant et puissant roman.

J’ai deux ou trois petites chicanes à vous faire, chère Madame. Mais à partir du premier dialogue entre le comte et sa femme, ça marche comme sur des roulettes, et c’est bien, très bien. Je ne doute pas qu’en temps ordinaire ce livre n’obtienne un grand succès. Mais à présent, sur quoi compter ?

C’est Schérer qui dirige le Temps. Mais ce monsieur m’est désagréable. Donc j’ai écrit au bon Taine de venir chez moi dimanche prochain et je le chargerai de la commission. Elle sera faite par lui, avec plus d’autorité que par moi. Si nous échouons de ce côté-là, nous nous tournerons vers un autre.


1253. À CHARLES-EDMOND.
Janvier [1872 ? ].
Ma petite Vieille

Pouvez-vous m’envoyer deux billets d’introduction pour les séances du Sénat ? C’est pour ma nièce qui aime les momies (étant mon élève).

Je vous ferai observer, ma biche, que vous êtes un cochon : 1o  Parce que je ne vous vois jamais ;