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CORRESPONDANCE

gramme de la semaine ne sera fixé que demain dans l’après-midi.

Je m’ennuie de vous encore plus qu’à Croisset, parce que nous sommes plus près et parce que je vous sais tourmentée.

À bientôt donc et, en attendant, un long baiser sur chacune de vos deux mains.

Long est peut-être inconvenant ? Mais vous savez, Princesse, que je le suis quelquefois au bas de mes lettres.


1233. À GEORGE SAND.
[Paris] 1er  décembre [1871].
Chère Maître.

Votre lettre[1] que je retrouve me donne des remords, car je n’ai pas encore fait votre commission auprès de la Princesse.

J’ai été pendant plusieurs jours sans savoir où était la Princesse. Elle devait venir se caser à Paris et me prévenir de son arrivée. Aujourd’hui enfin, j’apprends qu’elle reste à Saint-Gratien, où j’irai probablement dimanche soir. En tout cas, votre commission sera faite la semaine prochaine.

Il faut m’excuser, car je n’ai pas eu, depuis quinze jours, dix minutes de liberté. Il m’a fallu

  1. Datée du 23 novembre [1871] sur l’autographe (voir Corresp. George Sand-Flaubert, p. 290). La « commission » de George Sand était une demande de secours pour une « respectable et intéressante personne à laquelle les Prussiens n’ont laissé pour lit et pour siège qu’un vieux banc de jardin ». G. Sand réclamait l’appui de la Princesse Mathilde.