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CORRESPONDANCE

N. B. — Expédie-moi tout de suite le manuscrit original d’Aïssé, afin que je puisse corriger plusieurs vers faux.

J’ai terminé tous les arrangements avec Claye pour le volume. Ledit Claye m’a l’air plein de bonne volonté. Nous aurons un respectable bouquin.

Et n’oublie pas les vers de l’Amour noir.

Si Aïssé a du succès, mon cher bonhomme, tu me devras, sans me vanter, une belle chandelle.

Je t’embrasse.

Ton G.

1228. À PHILIPPE LEPARFAIT.

Entièrement inédite.

Lundi 16, 6 h du soir. [1871]

Ci-joint la liste des rôles, telle qu’elle a été convenue tout à l’heure entre Duquesnel et moi (je garde l’original). Après quoi j’ai vu Perrin, qui n’a pas eu le temps de lire Aïssé mais qui m’a donné sa parole d’honneur que demain, à 9 heures du soir, il me donnerait une réponse définitive.

Ma conduite est celle d’un misérable ; je joue un double jeu ! Il faut bien que ce soit pour sa gloire et pour son intérêt ! Car il m’en coûte de mentir aussi effrontément.

Si Perrin accepte, tu viendras avec d’Osmoy à l’Odéon t’expliquer, puis je reparaîtrai aux Français. S’il refuse, les choses suivront leur train. Dans quelques jours Duquesnel doit m’appeler pour la lecture, et peu de temps après pour les répétitions.