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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Nous allons imprimer tout de suite le volume de vers. Je crois qu’il vaut mieux l’imprimer à ton compte qu’à celui de Lévy. Tu n’auras rien à débourser, car les frais seront facilement couverts et si peu que tu gagnes, tu gagneras, tandis que Lévy, s’il l’imprimait pour lui, ne te donnerait rien ou presque rien.

Pour que le volume paraisse en même temps qu’Aïssé, il faut s’y mettre dès maintenant. Je viens de le relire et de numéroter les pages.

Ci-joint une note importante. Peut-être le cahier est-il dans mon grenier. Mais la clef du coffre est enfermée. Julie ne pourrait te la donner.

L’Amour noir n’a-t-il pas paru dans une revue ?

Ta réponse est attendue par moi avec impatience, car il faut que je donne le manuscrit au milieu de la semaine prochaine au plus tard.

Autre question : quel titre ?

« Poésies posthumes » ne peut être que le sous-titre. Je me creuse la tête et ne trouve rien.

J’ai relu ma Préface, dont je suis fort peu satisfait ! Elle me semble froide, gauche, mal faite. Enfin elle me déplaît. Je vais la retravailler uniquement sous le rapport de la correction. Quant à en faire une autre, je n’ai pas le temps, et puis je ne vois pas le moyen de faire mieux, bien que je la juge piètre.

Je t’embrasse.

Ton Vieux.

Et amène-moi, ou envoie-moi le sieur d’Osmoy, vers le milieu ou la fin de la semaine prochaine.