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DE GUSTAVE FLAUBERT.

t’attends dimanche à 11 heures, ou demain, ou après-demain, quand tu voudras. Il me semble qu’on s’endort.

Ton


1218. À SA NIÈCE CAROLINE.
[Croisset.] Nuit de jeudi [26 octobre 1871].

Non, mon loulou, je ne sais pas encore quand j’irai à Paris pour la lecture d’Aïssé aux acteurs. J’attends une lettre de Duquesnel, directeur de l’Odeon. Ce sera, sans doute, au milieu de la semaine prochaine.

J’ai passé ma journée de dimanche à faire des coupures, surtout dans le deuxième acte. Travail embêtant et dont je ne suis pas mécontent. À mes moments perdus je fais de petites recherches dans les livres des Goncourt, pour la mise en scène.

Le brave Saint Antoine n’est pas, pour cela, négligé. J’ai fini l’Olympe grec et préparé le reste des dieux. Encore sept à huit pages ! Aurai-je le temps de les écrire avant de gagner « la capitale » ?

Je ne me souviens pas très bien de Jacques[1], car je ne l’ai certainement pas lu depuis une trentaine d’années. Mon pauvre Alfred[2] l’admirait beaucoup. Je me rappelle que Jacques casse sa (ses) pipe par amour pour sa femme ; une petite fille, Sylvia, qui court tout en sueur sur une

  1. Par George Sand.
  2. Alfred Lepoittevin.