Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 6.djvu/274

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
268
CORRESPONDANCE

de toi et que j’ai fort envie de te revoir pour te bécoter.

Ton mari sortait de chez moi lorsque j’y suis rentré. Tu me dis qu’il part de Paris aujourd’hui ou demain. Je n’ai donc chance de le revoir que la semaine prochaine ? Aujourd’hui je vais à l’arsenal voir le père Baudry, et aux Archives, chez Maury, toujours pour Saint Antoine, lequel attend ta visite, dans le mois de septembre, comme il est convenu. J’ai reçu, ce matin, la visite de l’acteur Berton. Les affaires de l’Odéon sont fort embrouillées et je ne sais ce qui adviendra d’Aïssé. Ce qu’il y a de sûr, c’est que je ne veux pas la faire jouer par des acteurs médiocres.

J’ai écrit à Émile de revenir dimanche, car jeudi prochain j’aurai probablement à dîner d’Osmoy et Bardoux. Je passerai la fin de la semaine chez la Princesse. Ensuite je retournerai peut-être aux Bibliothèques. En tout cas, il faut que je sois revenu à Croisset avant le 20, à cause de Tourgueneff. […]


1198. À SA NIÈCE CAROLINE.
Paris, mercredi soir [août 1871].
Chère Caro,

J’ai encore fait aujourd’hui une longue station chez Delestre, qui m’a brûlé et mastiqué deux dents ; mais je crois que ce n’est pas fini, car, en ce moment même, je souffre comme un diable. Je me suis occupé des affaires de Deslandes, et