Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 6.djvu/267

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
261
DE GUSTAVE FLAUBERT.

Baudry et de m’expédier (si tu dois tarder à venir) ledit bouquin.

J’ai été aujourd’hui voter à Bapaume et je tombe sur les bottes naturellement, d’autant plus que je suis très fatigué depuis quelques jours ; j’ai la poitrine oppressée. Ça vient d’être depuis trop longtemps courbé sur ma table, et puis aussi d’être obligé de parler hors de ma voix à ta grand’mère pendant l’heure des repas.

Demain j’irai dîner à l’Hôtel-Dieu où je dois faire la connaissance du maire de Rouen !!! Mon ami Raoul-Duval pourrait très bien ne pas être élu. Il a fait une profession de foi peu noble, selon moi. Tu as dû recevoir deux billets pour la Chambre.

Mes deux députés commencent à m’embêter avec leurs retards infinis.

Adieu, ma pauvre chérie. Je t’embrasse bien fort.

Ton Vieux.

1192. À SA NIÈCE CAROLINE.
Croisset, nuit de lundi [3-4 juillet 1871].
Mon Loulou,

Je suis tout joyeux de songer que, jeudi, je pourrai bécoter ta bonne mine. Mais ce ne sera pas pour longtemps, puisque tu dois re-partir de Croisset, pour Dieppe, dès samedi.

Ce sera peut-être ce jour-là que j’aurai enfin la visite de mes deux députés. J’ai chargé Raoul-