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CORRESPONDANCE

La demande est déposée depuis quelques jours à la Légation de Prusse ; un petit mot de vous suffira pour enlever la chose d’emblée !

Quelle bonne soirée j’ai passée avant-hier !

Je vous baise les deux mains.

J’ai vu l’homme hier.

M. Ernest Commanville, négociant à Dieppe, marchand de bois du Nord, propriétaire d’une scierie mécanique et de vastes terrains dans la même ville :

Demande la place de vice-consul de Prusse à Dieppe.

Le premier commis de sa maison parle toutes les langues du Nord.


1020. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Jeudi matin [1869].
Princesse,

La belle visite que vous avez reçue hier au soir m’a empêché de vous rappeler le nom de mon neveu[1]. Vous aviez l’air de tellement vous amuser que je n’ai pas osé vous interrompre.

Quelle tête ! et quel chapeau ! quelle bouche !

Mais comme le dîner avait été bon ! C’est le seul moment agréable que j’aie passé depuis six semaines. Vous voir de près, vous entendre, et vous regarder tout à mon aise m’a fait un bien exquis.

  1. Commanville, demande à être consul de Prusse à Dieppe.