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DE GUSTAVE FLAUBERT.

1018. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Mardi soir [1869].

J’ai dans ce moment-ci deux maladies, Princesse ; d’abord un grand ennui de ne pas vous voir et puis une abominable grippe qui ne me laisse pas un moment de tranquillité. Il paraît que tout le monde est affligé de cette indisposition. Vous ne l’avez pas, j’espère ? Comment allez-vous d’ailleurs ? Les de Goncourt m’ont écrit qu’il n’y paraissait plus. Quant à moi, vous savez qu’on me garde rancune. Mais de cela je me moque profondément. Que pensez-vous de Madame Gervaisais ? Entre nous, je n’ose pas vous dire que je trouve ce livre très remarquable, car vous avez le goût difficile. C’est pourquoi je tremble en songeant à mon pauvre roman. Il avance et dans six semaines je commencerai le dernier chapitre.

Ce billet va vous arriver demain au soir mercredi, le jour où la petite bande des amis se trouve près de vous ; c’est vous dire que je l’envie, Princesse. Je me mets à vos pieds et suis tout à vous.


1019. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Mardi matin [1869].

J’use de la permission que vous m’avez donnée, Princesse, et je vous envoie le nom de mon neveu.