J’ai écrit au Palais royal à Ferri-Pisani pour avoir des nouvelles du Prince. Il ne m’a pas fait l’honneur de me répondre. Comment va-t-il, à présent ? (le Prince, et non Ferri.)
Je me mets à vos pieds, Princesse, et suis entièrement tout à vous.
J’ai reçu avant-hier votre Préface de la Terreur et je vous en remercie du fond de l’âme. Ce n’est pas du souvenir que je vous remercie, car je suis accoutumé à vos bienveillances — mais de la chose en elle-même.
Je hais comme vous la prêtraille jacobine, Robespierre et ses fils que je connais pour les avoir lus et fréquentés.
Le livre que je finis maintenant m’a forcé à étudier un peu le socialisme. Je crois qu’une partie de nos maux viennent du néo-catholicisme républicain.
J’ai relevé dans les prétendus hommes du progrès, à commencer par Saint-Simon et à finir par Proudhon, les plus étranges citations. Tous partent de la révélation religieuse.
Ces études-là m’ont amené à lire les Préfaces de Buchez. La démocratie moderne ne les a point dépassées. Rappelez vous l’indignation qu’a excitée le livre de Guizot.
Si la République revenait demain, on re-béni-