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DE GUSTAVE FLAUBERT.

celui de la science, et je vous répète encore une fois que j’y suis médiocrement solide. Je ne sais ni l’hébreu, ni l’arabe, ni l’allemand, ni le grec, ni le latin, et je ne me vante pas de savoir le français. J’ai usé souvent des traductions, mais quelquefois aussi des originaux. J’ai consulté, dans mes incertitudes, les hommes qui passent en France pour les plus compétents, et si je n’ai pas été mieux guidé, c’est que je n’avais point l’honneur, l’avantage de vous connaître : excusez-moi ! Si j’avais pris vos conseils, aurais-je mieux réussi ? J’en doute. En tout cas, j’eusse été privé des marques de bienveillance que vous me donnez çà et là dans votre article et je vous aurais épargné l’espèce de remords qui le termine. Mais rassurez-vous, Monsieur ; bien que vous paraissiez effrayé vous-même de votre force et que vous pensiez sérieusement « avoir déchiqueté mon livre pièce à pièce », n’ayez aucune peur, tranquillisez-vous ! car vous n’avez pas été cruel, mais… léger.

J’ai l’honneur d’être, etc.


753. À MONSIEUR GUÉROULT.
[Paris] 2 février 1863.
Mon cher Monsieur Guéroult,

Excusez-moi si je vous importune encore une fois. Mais comme M. Frœhner doit publier dans l’Opinion Nationale ce qu’il vient de reproduire dans la Revue Contemporaine, je me permets de lui dire que :

J’ai commis effectivement une erreur très grave.