après », car vous trouverez dans Polybe, Monsieur, que les rebelles se saisirent de sa personne, et l’attachèrent à une croix (en Sardaigne, il est vrai, mais à la même époque), livre Ier, chapitre xviii. Ce n’est donc pas « ce personnage » « qui aurait à se plaindre de M. Flaubert », mais plutôt Polybe qui aurait à se plaindre de M. Frœhner.
Pour les sacrifices d’enfants, il est si peu impossible qu’au siècle d’Hamilcar on les brûlât vifs, qu’on en brûlait encore au temps de Jules César et de Tibère, s’il faut s’en rapporter à Cicéron (Pro Balbo) et à Strabon (livre III). Cependant, « la statue de Moloch ne ressemble pas à la machine infernale décrite dans Salammbô. Cette figure, composée de sept cases étagées l’une sur l’autre pour y enfermer les victimes, appartient à la religion gauloise. M. Flaubert n’a aucun prétexte d’analogie pour justifier son audacieuse transposition ».
Non ! Je n’ai aucun prétexte, c’est vrai ! Mais j’ai un texte, à savoir le texte, la description même de Diodore, que vous rappelez et qui n’est autre que la mienne, comme vous pourrez vous en convaincre en daignant lire, ou relire, le livre XX de Diodore, chapitre iv, auquel vous joindrez la paraphrase chaldaïque de Paul Fage, dont vous ne parlez pas et qui est citée par Selden, De diis syriis, p. 166-170, avec Eusèbe, Préparation évangélique, livre Ier.
Comment se fait-il aussi que l’histoire ne dise rien du manteau miraculeux, puisque vous dites vous-même « qu’on le montrait dans le Temple de Vénus, mais bien plus tard et seulement à