Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 5.djvu/44

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
38
CORRESPONDANCE

Je n’ai encore aucune nouvelle de Salammbô ! Dès que le marché sera fait, je vous en préviendrai, puisque vous vous intéressez à ce lourd colis.

Vous m’avez semblé, la dernière fois que nous nous sommes vus, en bien bonnes dispositions. Continuez ; vous aurez, un jour, votre succès.

Quant à moi, je suis sec comme un caillou et vide comme un cruchon sans vin.

Pensez à moi quelquefois, et croyez à la profonde affection de votre

G. F.

732. À ERNEST DUPLAN.
Samedi, 2 h [23 août 1862].
Mon cher Ami,

En relisant votre lettre avec une loupe, je la comprends et je vous fais des excuses.

Monseigneur m’écrit d’autre part que Lévy ne me force nullement à l’action, que je garde toute liberté, et qu’il n’est plus question d’un second traité par lequel je m’engagerais à lui fournir un roman moderne dans un temps déterminé.

Donc j’accepte.

Il vous reste à avertir Claye, ou Lacroix, que j’ai conclu avec Lévy. Écrivez plutôt à Lacroix une lettre aimable, en mon nom. Lévy vous présentera sans doute un modèle, un projet de traité. Cela vous concerne spécialement. Mais je crois qu’il n’y aura point de chicanes, puisque les principales clauses sont déjà arrêtées.