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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Ne pensez-vous pas comme moi qu’on en pourrait tirer pour un théâtre du boulevard une pièce à très grand effet ?

À propos, comment va Cadio ?

Dites à votre chère maman que je l’adore. Harrisse, dont j’ai reçu une lettre aujourd’hui, me charge de le « rappeler à son souvenir ». Moi, je vous charge de l’embrasser.

Et je vous serre les deux mains très fort en vous disant derechef « bravo ».

Et tout à vous.


983. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Croisset, dimanche matin.

Je suis bien content de ce que vous dites de Lui, Princesse. Tout ce qui vous a fait plaisir, là-bas, m’en fait aussi, par contre-coup.

La mesure dernière, dont j’ai appris la nouvelle ce matin, m’a réjoui ; car vous savez que je garde une forte dent contre un de ces Messieurs, lequel me paraît d’ailleurs d’une maladresse insigne.

Il me semble, ou plutôt je sens que vous aussi vous n’en êtes pas fâchée. Est-ce vrai ? Je le saurai mercredi prochain, car j’espère ce jour-là, vous voir. Dès mon arrivée, je me précipiterai rue de Courcelles, suivant ma coutume indiscrète. Il me tarde de vous baiser les deux mains, Princesse, et de vous dire, encore une fois, que je suis

tout à vous.
G. Flaubert.