Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 5.djvu/393

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
387
DE GUSTAVE FLAUBERT.

Je connais Camille Doucet, mais il n’est pas à Paris maintenant.

La question des théâtres me paraît, du reste, près de se vider par la mort. Après trois ans, si cela continue, personne ne voudra plus aller au spectacle.

Le mieux est de venir entendre de la musique à Paris et de laisser là quelque temps votre hôpital, c’est-à-dire tous les gens dont vous vous êtes chargée.

Je vous demande pardon de vous écrire si laconiquement. N’en croyez pas moins à ma sincère affection.

P.-S. — Je serai de retour à Croisset vers le 15 août.


978. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Lundi, 10 h. du soir.
Princesse,

Quand j’ai reçu votre cadeau, tantôt, j’ai été si joyeusement troublé que je n’ai trouvé, tout d’abord, rien à vous dire. Il faudrait être M. de Voltaire pour imaginer un compliment digne du sujet ! Que dois-je donc faire ? Vous dire que j’ai été attendri, voilà tout.

Je n’avais pas besoin d’avoir votre buste sous les yeux, pour songer à vous, très souvent ! Je l’ai placé à ma gauche, sur une petite étagère, près de la table où j’écris. Quand je lève les yeux, je l’aperçois. Cela fait comme un sourire continuel