Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 5.djvu/388

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
382
CORRESPONDANCE

sier[1] et le ménage Lapierre[2]. Eh bien ! Cette petite fête de famille a été réellement charmante. On n’était pas stupide comme la dernière fois. Au contraire ! et ce bon Didier n’a même dit de mal de personne. De qui a-t-on dit du bien ? De ma belle nièce ! Les oreilles ont dû t’en corner, mon Loulou. Je n’ai encore aucun détail sur la représentation dramatique de dimanche dernier, chez ton ami Pinel. Fortin m’a l’air perdu par le théâtre. Sérieusement, il a le bourrichon très monté.

Je viens de voir ton ancien modèle, Valentine, passer en canot sous ma fenêtre. Elle pêchait avec son papa. Voilà toutes les nouvelles.

Et quel beau temps ! Je pense à toi, ma Caro, et je te regrette.

Je trouve que ta grand’mère va beaucoup mieux physiquement, et moralement surtout.

Tu me donneras de ses nouvelles fréquemment. Je compte sur toi pour cela.


974. À MADEMOISELLE LEROYER DE CHANTEPIE.
Croisset, 5 juillet 1868.

Comment se fait-il, chère Demoiselle, que je retrouve sur ma table une lettre de vous datée du 13 avril ? Je ne vous ai donc pas répondu ? Cela se peut-il ? Comme je suis honteux !

Vous me disiez que vous aviez mal aux yeux. Souffrez-vous moins maintenant ? Et vos autres douleurs, qu’en faites-vous ?

  1. Conseiller à la cour de Rouen.
  2. Directeur du Nouvelliste de Rouen.