Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 5.djvu/379

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
373
DE GUSTAVE FLAUBERT.

ments de tambour ! C’était une noce chez Bonvalet. Les fenêtres dudit gargotier étant complètement ouvertes (vu la chaleur de la nuit), je n’ai pas perdu un quadrille ni un cri ! L’orchestre (comme j’ai l’honneur de vous le répéter) était enjolivé par deux tambours !

À six h[eures] du matin, re-maçons. À sept heures, je déménage pour aller loger au Grand-Hôtel.

Là, trois quarts d’heure de promenade avant de trouver une chambre.

À peine y étais-je (dans la chambre) qu’on se met à clouer une caisse dans l’appartement contigu. Re-promenade dans le même hôtel pour y découvrir un gîte. Bref, à neuf heures, j’en sors et vais à l’hôtel du Helder, où je trouve un abject cabinet, noir comme un tombeau. Mais le calme du sépulcre n’y régnait pas : cris de MM. les voyageurs, roulement des voitures dans la rue, trimbalage de seaux en fer-blanc dans la cour.

De 1 heure à 3 heures, je fais mes paquets et quitte le boulevard du Temple.

De 4 à 6 heures, avoir tâché de dormir chez Du Camp, rue du Rocher. Mais j’avais compté sans d’autres maçons qui édifient un mur contre son jardin.

À 6 heures je me transporte dans un bain, rue Saint-Lazare. Là, jeux d’enfants dans la cour et piano.

À 8 heures, je reviens rue du Helder, où mon domestique avait étalé sur mon lit tout ce qu’il me fallait pour aller, le soir, au bal des Tuileries. Mais je n’avais pas dîné et, pensant que la faim