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CORRESPONDANCE

riot dans une circonstance analogue. M. du Deffant le déchirait, en arrière, tout en lui faisant des cajoleries. On l’avertit de la chose, et il répond là-dessus d’un ton supérieur, le ton d’un homme qui connaît les hommes et les femmes.

L’aventure est entièrement comique, du reste, et m’a fait rire. Je vous remercie de me l’avoir communiquée. Elle rappelle un peu la scène des billets, dans le dernier acte du Misanthrope. Mais quelle étourderie ! C’est inexplicable !

Quant aux conseils pratiques que vous donnez, Princesse, je vous en suis très reconnaissant et j’en ferai mon profit.

Nous en causerons. C’est une raison de plus pour désirer être auprès de vous.

Je me mets à vos pieds et suis votre très

affectionné et dévoué.
G. Flaubert.

963. À SA NIÈCE CAROLINE.
[Paris, fin mars 1868].
Mon Loulou,

Je n’ai rien à te dire, si ce n’est que je m’ennuie de toi beaucoup et que j’ai fort envie de te voir.

N. B. — Fais-moi le plaisir de demander à ton époux combien j’ai à attendre de lui le 1er  avril. Car, depuis le 1er  janvier, mes vastes capitaux déposés en ses mains se sont accrus par l’apport nouveau de… est-ce mille ou deux mille francs ? Je ne sais plus.