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DE GUSTAVE FLAUBERT.

à Votre Altesse, ou plutôt pour avoir tout simplement le plaisir de vous revoir.

Vous confusionnez un pauvre homme avec votre modestie ! Vous êtes pourtant une des rares personnes qui aient le droit de n’en pas avoir. La phrase est incorrecte, mais la pensée est juste.

Puisque vous me tendez la main, je m’incline et je la baise en vous assurant, Princesse, que je suis

Votre très humble et très affectionné.

G. Flaubert.

960. À SA NIÈCE CAROLINE.
[Paris] lundi, 1 heure [mars 1868].
Ma chère Carolo,

Je croyais vraiment que tu avais oublié ton pauvre vieux quand ta gentille lettre a calmé ma fureur. Amuse-toi pendant que tu es jeune, mon Loulou, mais pense quelquefois à envoyer un peu de ton écriture à ton oncle Ganachon.

La « saison des bals » doit être finie, et tu vas avoir un peu plus de temps.

Le mien a été fort occupé par des courses à l’hôpital Sainte-Eugénie pour voir des enfants qui avaient le croup. (C’est abominable et j’en sortais navré ; mais l’Art avant tout !) Je n’y ai été hier que deux fois en cinq heures ; heureusement que c’est fini ; je puis maintenant faire ma description. Je me livre aussi à pas mal de courses pour avoir des renseignements sur 48, et j’ai bien du mal à