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CORRESPONDANCE

dernier mouvement. J’en ai encore pour un mois, et je suis bien exténué, ou plutôt bien impatient. L’envie d’avoir fini me ronge. Quant à l’ensemble, mes inquiétudes augmentent sur iceluy et l’exécution est de plus en plus difficile à mesure que j’avance, parce que j’ai vidé mon sac et qu’il doit avoir l’air encore plein.

Je ne lis rien, je ne vois personne. Depuis le 12 décembre, il est venu un Mosieu me faire une visite de deux heures. Voilà tout. Adieu, meilleure chance, mon pauvre vieux. Bonne pioche.


956. À GEORGE SAND.
[Paris, 25 février 1868.]

Mais certainement, je compte sur votre visite dans mon domicile privé. Quant aux encombrements qu’y peut apporter le beau sexe, vous ne vous en apercevrez pas (soyez-en sûre) plus que les autres. Mes petites histoires de cœur ou de sens ne sortent pas de l’arrière-boutique. Mais comme il y a loin de mon quartier au vôtre et que vous pourriez faire une course inutile, dès que vous serez à Paris donnez-moi un rendez-vous. Et nous en prendrons un autre pour dîner seul à seul les deux coudes sur la table.

J’ai envoyé à Bouilhet votre petit mot affectueux.

À l’heure qu’il est, je suis écœuré par la population qui se rue sous mes fenêtres à la suite du bœuf gras ! Et on dit que l’esprit court les rues !