Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 5.djvu/35

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
29
DE GUSTAVE FLAUBERT.

atteindre d’abord à un « canonicat », il faut s’y prendre autrement.

Je ne suis pas gai, mon pauvre vieux. Peu d’imagination ; le petit bonhomme se sent usé ; je rêvasse, je patauge. Tout ce que j’entrevois me semble impossible ou déplorable. Et toi ? Édouard m’a dit que tu n’étais guère hilare.

Peux-tu me dire si Théo est revenu d’Angleterre, et s’il a fait un ou des articles au moniteur ? La suppression du musée Campana a dû mettre les Cornu dans un bon état. Voilà ce que l’on gagne à servir les souverains.

Adieu, pauvre vieux ; je t’embrasse tendrement.

P. S. Stimule Monseigneur. J’ai découvert un abbé Pruneau. Ainsi s’appelle le grand vicaire actuel de l’évêque de Meaux.


725. À EDMOND ET JULES DE GONCOURT.
Croisset, samedi soir [début de juillet 1862].

Ce que je deviens, mes chers bons ? Rien du tout. Je suis enfin débarrassé de Salammbô. La copie est à Paris depuis lundi dernier, mais je n’ai jusqu’à présent rien conclu quant à la vente de ce fort colis.

Je me suis enfin résigné à considérer comme fini un travail interminable. À présent, le cordon ombilical est coupé. Ouf ! n’y pensons plus ! Il s’agit de passer à d’autres exercices.

Mais lesquels ? Je rêvasse un tas de choses, je