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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Puisque vous aimez Fanny de mon ami Feydeau, avez-vous lu La Comtesse de Châlis ?

C’est assez drôle ; drôle est le mot. Je n’ai pas trouvé la même qualité au discours de M. Thiers ! Quel immense bourgeois ! Quel homme ! Et on l’admire ! N’est-ce pas désolant de voir la France affolée d’un esprit si foncièrement médiocre ?

Vous ennuie-t-on toujours avec la question des cimetières ? Tout ce vous regarde m’intéresse. C’est pourquoi je me permets tant de questions. Je vis maintenant complètement seul, ma mère étant à Rouen, et je travaille le plus que je peux, afin d’avoir fini ma seconde partie vers les derniers jours de janvier. C’est a cette époque-là que j’espère vous voir, Princesse, et pouvoir vous dire une fois de plus que je suis

Votre très humble, très dévoué et très

affectionné.
G. Flaubert.

Croisset, lundi soir.


927. À ALFRED CANEL.
[Croisset, 8 décembre 1867.]
Monsieur,

Mon ami Bouilhet m’a remis de votre part votre traduction de Catulle et votre étude sur l’abbé Baston. Permettez-moi de vous envoyer mes remerciements. Le dernier de ces ouvrages m’a vivement intéressé. J’ai tout lieu de croire qu’il en sera de même de l’autre.

Daignez agréer l’assurance de ma parfaite considération.