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DE GUSTAVE FLAUBERT.

918. À SA NIÈCE CAROLINE.
Croisset, vendredi, 4 heures [7 juin 1867].
Ma chère Caro,

Les Souverains désirant me voir, comme une des plus splendides curiosités de la France, je suis invité à passer la soirée avec eux lundi prochain[1].

Mon intention est d’arriver à Paris dimanche, à 4 heures 20.

N’y aurait-il pas moyen de loger dans mon logement, pour deux nuits seulement ? car je repartirai mardi matin. Après quoi, je vous rendrai ma propriété.

Je me contenterai du divan qui est dans mon cabinet, mais il faudra que tu me prêtes ma table de toilette.

Tu me prêteras également our little tiger Anselme pour aller aux Tuileries le lundi soir.

Si vous n’avez pas d’invitation dimanche, il me serait plus commode ce jour-là (comme le suivant, du reste) de dîner chez vous. Ta grand’mère arrive à l’instant d’Ouville. Elle va très bien.

Je t’embrasse, mon loulou.

Ton vieux Dérangeur d’oncle.

  1. Alexandre II de Russie, le roi d’Italie, le roi de Prusse, etc., venus à Paris à l’occasion de l’Exposition, assistèrent à une grande fête donnée en leur honneur aux Tuileries, le 10 juin.