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DE GUSTAVE FLAUBERT.

(dont j’admire le caractère) aurait dû être préparée, dans les parties précédentes, par des motifs, des faits plus explicites.

Le marchand d’huile est comique et réussi.

La confession du comte est raide !!! Ici, selon moi, est (je le répète) le défaut constitutionnel du comte.

La salle admire, l’auteur en a tiré bon parti, et les conséquences se déroulent logiquement. L’entrevue entre les deux rivales, à Paris, est ce qu’elle devait être.

Le suicide de Madeleine était indispensable comme drame ; mais, dans la réalité, elle aurait vécu en paix avec ce bon de Breuil, ce qui n’eût pas révolté le lecteur. Cette fin est amusante, du reste, comme tout le livre.

Voilà tout ce que j’ai à en dire.

Adieu, cher vieux, il est près de quatre heures du matin. Ce qui me fait une journée de dix-huit heures de travail. C’est raisonnable. Sur ce, je vais me coucher et t’embrasse.


911. À SA NIÈCE CAROLINE.
Paris, jeudi matin [avril-mai 1867].
Mon Carolo,

Je viens de recevoir les 350 francs inclus dans ta gentille lettre. Merci des uns (dont le besoin se faisait sentir) et de l’autre qui m’a été fort agréable.

Je me suis très peu trimbalé dans le monde depuis ton départ, car je n’ai pas été dimanche chez