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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Mon bouquin ne peut être fini avant la fin de 1869, ainsi vous avez du temps. Quant à revoir mon traité avec Lévy, je ne l’ai pas sous la main ; il est à Croisset. Voulez-vous venir me voir un de ces matins (avant midi) à partir de mardi ou mercredi prochain ? Je ne vous donne rendez-vous ni dimanche ni lundi, parce que je serai absent ces deux jours-là. Je suis content que vous vous soyez arrangé avec M. de Maricourt.

Mille poignées de main et tout à vous.


909. À SA NIÈCE CAROLINE.
Paris, lundi matin, 8 avril 1867.
Mon pauvre Loulou,

Comment vas-tu ? Causons un peu.

J’ai eu, hier, de vos nouvelles par Mme Brainne, ta voisine. Je sais, en conséquence, que tu continues à embellir les soirées de M. le préfet, chose qui ne me paraît pas difficile si toutes ses réceptions ressemblent à celles que j’ai vues.

Celle que tu vas avoir ce soir, chez toi, sera probablement plus amusante, car c’est aujourd’hui, n’est-ce pas, qu’a lieu le fameux quintette ? Je voudrais y être, pauvre chérie !

Je vais tantôt aller à notre dîner de Magny, où j’apprendrai comment s’est passée réellement la fameuse séance du Sénat où Sainte-Beuve a pris la défense de Renan. Demain je fais mon expédition de Creil, et samedi prochain je dîne chez le père Baudry : tel est le programme de ma semaine.